jeudi 4 janvier 2007.
Trois mois est le délai donné aux propriétaires de véhicules immatriculés après le 31 décembre 2000 pour procéder au contrôle technique périodique. L’opération a débuté le 1er janvier pour s’achever au 31 mars 2007.
Mais à voir les longues files d’attente de véhicules au niveau des différentes agences de contrôle agréées par le ministère des Transports, tout porte à croire que le délai en question risque fort de ne pas suffire. Car, dans ces longues files, il existe aussi les véhicules dont l’âge varie entre 5 et 9 ans, dont les propriétaires viennent de bénéficier d’une prolongation jusqu’au 31 janvier pour leur permettre de se conformer à la réglementation.
Au niveau de l’un des deux centres de contrôle d’automobile se trouvant à Es-Senia, dans la wilaya d’Oran, une file d’automobiles de plusieurs centaines de mètres longeait l’autoroute. Les usagers qui ont fini par franchir le seuil du centre aux environs de 11 heures affirment être sur les lieux depuis 3 heures du matin.
Les automobilistes cachaient mal leur colère. « En plus de l’organisation de cette opération qui laisse vraiment à désirer, il demeure incompréhensible pour nous qu’une voiture neuve soit tenue de passer au contrôle technique », affirment des automobilistes.
Pour prendre en charge le maximum d’automobiles, le centre a ouvert ses portes dès 6h30 pour les fermer à 18h. Six vérifications sont opérées : l’identification du véhicule, la direction, le freinage, l’adhérence au sol, l’éclairage et la signalisation et la pollution et le niveau sonore, nous confie le chef d’agence. Le contrôle de ces fonctions prend au minimum 17 minutes et au plus une demi-heure, souligne-t-il. A l’issue de cette opération, l’automobiliste reçoit le procès-verbal du contrôle. Une vignette bleue attestant que son véhicule est apte à la circulation ou une vignette rose attestant qu’il doit faire dans un délai de 15 ou de 30 jours une contre-visite lui est remise. Si l’état du véhicule est jugé non conforme, il est carrément interdit à la circulation. Le coût du contrôle technique dépend de la catégorie du véhicule. Il varie entre 800 et 2.400 dinars, selon des tarifs fixés par le ministère des Transports. La périodicité des contrôles est de chaque année pour les véhicules immatriculés avant le 31/12/2000 et tous les deux ans pour ceux immatriculés après. Les taxis doivent pour leur part être contrôlés tous les six mois.
A Blida, c’est le branle-bas de combat dans tous les établissements de contrôle, en particulier au niveau de ceux du quartier de Sidi Abdelkader et d’El-Affroun. Il y a lieu de rappeler que ces deux établissements avaient du mal à répondre à la demande des véhicules immatriculés entre 1996 et 2000. Les propriétaires de ces véhicules devaient faire la chaîne à partir de 4 heures du matin, surtout à l’approche de la date du 31 décembre 2006.
Au niveau de la wilaya de Blida, les propriétaires des établissements de contrôle technique estiment qu’il est possible de terminer l’opération d’ici le 31 mars, mais estiment que la limitation de quota journalier de véhicules à 32 ou 33 par ligne de contrôle est plutôt contraignant. Il faut 20 mn pour terminer le contrôle d’un véhicule et avec 2 lignes de contrôle ce sont 2 véhicules qui sont contrôlés tous les 20 mn, soit 6 véhicules par heure. Au rythme de 12 heures de travail par jour, ce sont 72 véhicules qui sont contrôlés chaque jour. Pour ce qui est des propriétaires de véhicules, la plupart même s’ils sont résignés à le faire estiment que « c’est superflu, surtout pour les voitures de moins de trois ans ».
L’opération de mise en conformité du parc automobile de la wilaya de Tizi Ouzou entame sa troisième phase et se donne une date butoir pour exécution fixée à mars prochain. Depuis quelques semaines, les cinq stations agréées pour contrôle technique à travers la wilaya tentent de faire face à une sérieuse demande de mise en conformité qui touche plus de 7.000 véhicules non encore contrôlés dans toute la haute Kabylie.
A Constantine, sur les quatre centres techniques agréés (deux étatiques et deux privés), le COTA, organisme d’Etat, a été le seul à assurer une permanence tout au long de ce week-end prolongé de l’Aïd et des fêtes de fin d’année, un week-end qui aura duré pas moins de cinq jours. A vrai dire, avouent des agents de cet organisme, ce ne fut pas la grande affluence, mais nous avons quand même reçu une trentaine de véhicules. La plus grande activité reprenait dès le troisième jour de l’Aïd et à présent, nous recevons en moyenne une centaine de véhicules par jour, ajoutent-ils. Hier matin au niveau de ce même COTA, une dizaine de clients faisaient la chaîne pour bénéficier enfin de ce papillon précieux que les automobilistes vont coller sur leur pare-brise. Une ambiance identique régnait au niveau de la SAE (Société algérienne d’expertise), un organisme sous tutelle de la SAA.
A Annaba, l’agence publique chargée de cette tâche a atteint plus d’une quarantaine de véhicules contrôlés par jour. La vitesse de croisière atteinte, l’agence de Annaba située sur le site de la zone industrielle Meboudja de Sidi Amar est depuis janvier de cette année harcelée par une forte demande et semble éprouver des difficultés à satisfaire la demande pour être à jour au 31 mars 2007. Selon M. Mokas, chef d’agence, il y a une grande compréhension de la part des propriétaires de véhicules neufs qui malgré leur petit âge recèlent quelques anomalies, vite corrigées.
Les propriétaires veulent coûte que coûte le procès-verbal de constatation malgré les carences techniques que présentent leurs véhicules, nous a fait savoir le chef d’agence qui nous a signalé que des anomalies plutôt graves ont été décelées au niveau du freinage, de la direction, de la suspension, de l’éclairage et de la signalisation sur plusieurs véhicules. Il nous a été signalé que les agences travaillent sans s’astreindre à une compétence territoriale. Les automobilistes sont libres de contrôler leurs véhicules à n’importe quel point du territoire.
R. N. - Le Quotidien d’Oran
ps: quand vous aurez lu l'article merci de me faire un résumé
